Historique secteur

Histoire des Maisons de jeunes et de la FMJ
Origines et tournants du secteur

Des racines au cœur de l’Education populaire

Au 19e siècle, au cœur de l’industrialisation, la Belgique est la deuxième puissance économique mondiale. L’essor industriel se fait au profit de quelques-uns, exploitant une majorité de travailleurs du « prolétariat ». Face à la pauvreté extrême, mais aussi aux comportements « déviants » (alcoolisme, violence, …) des initiatives d’encadrement, de prévention de la « dangerosité » de ces groupes sociaux exclus se développent. Il s’agit surtout de pratiques caritatives et paternalistes d’atténuation des effets de la pauvreté et de l’exclusion ou d’actions moralisatrices, qui visent surtout à l’intégration et le contrôle des masses ouvrières. Parallèlement, le monde ouvrier commence à s’organiser pour favoriser sa propre émancipation avec une volonté de transformation sociale. L’Education populaire trouve ses prémisses quand le mouvement ouvrier affirme que l’action éducative devra être faite « pour les travailleurs par les travailleurs » : Comment passer de la juste colère, de la juste révolte contre un monde injuste et inacceptable à une analyse critique ? Comment élaborer des projets alternatifs de société et développer des stratégies de mise en œuvre ? Le monde ouvrier veut s’occuper lui-même de l’organisation de ses loisirs, de son instruction, … car ce sont là les leviers de son émancipation ! Ils revendiquent un accès aux savoirs pour renforcer leur accès au pouvoir

 

Dans ce mouvement d’émancipation, 1921 constitue une année importante. En effet, la mise en application des « 3x8h » (8h de travail, 8h de sommeil et 8h de « temps libre ») donne naissance à un espace-temps qui jusque-là, dans la classe ouvrière, était occupé par le travail. L’occupation de cet espace-temps va constituer un enjeu important pour les pouvoirs publics, les organisations ouvrières et l’église de l’époque. Emancipation, contrôle et moralisation de la classe ouvrière constitueront autant d’axes complémentaires et contradictoires des actions qui vont se développer dans cette première moitié du 20ème siècle. La jeunesse est déjà à l’époque visée par les actions de contrôle et de moralisation.

 

La même année apparaît la loi sur les ASBL et la loi sur les Bibliothèques publiques qui vise l’accès à la lecture pour tous et la loi sur le financement des « Œuvres complémentaires à l’école », véritable berceau des initiatives d’éducation populaire. Tout cela permettra la création et le développement d’initiatives concourant à la formation, la conscientisation et la mobilisation de la jeune classe ouvrière vécue par les pouvoirs comme potentiellement « dangereuse » et supposée rétive à toute instruction. C’est sur base de ces premières lois que le secteur associatif va pouvoir se développer.

La Jeunesse devient progressivement une catégorie sociale qui compte

Dans un premier temps, et jusqu’aux années 50, le secteur associatif s’organise majoritairement autour des piliers politiques : chrétien, socialiste et libéral.  Pour chacun de ces piliers, des organisations vont prendre en charge telle ou telle partie de la classe ouvrière (les jeunes, les femmes, …) ou tel ou tel aspect de la vie (coopératives d’achat, soins de santé, éducation, …). Dans ce contexte, le travail des associations de jeunesse participe à cet encadrement idéologique ou confessionnel de la classe ouvrière. De manière générale, il s’agit d’assurer l’intégration de la jeunesse dans un monde dirigé et pensé par les adultes. Les jeunes, dans leur grande majorité, emboîtent le pas à leurs aînés.

 

Lors de la seconde guerre mondiale, les nazis et les fascistes mobilisent la jeunesse pour mettre en œuvre leur funeste projet : Les jeunesses Hitlériennes ont été particulièrement efficaces et organisées mais pour quelle finalité ! A l’opposé, toute une frange de la jeunesse s’est engagée dans la résistance, notamment de nombreux scouts ou membres de mouvements de jeunesse. Leur participation active, leur engagement et leur courage dans le conflit est particulièrement remarqué : la jeunesse a été un véritable acteur de la guerre d’un côté comme de l’autre !

 

Plus jamais ça ! Dans l’immédiat après-guerre, on comprend que l’encadrement de la jeunesse est un enjeu important. Elle peut être mise au service de l’horreur aussi bien qu’au service de la citoyenneté. Pour éviter de telles dérives, l’Etat affirmera comme principe central de la reconnaissance des associations de jeunesse, la citoyenneté responsable et critique, garante de l’idéal démocratique et respectueuse des Droits de l’Homme. Mais il ne s’agit toujours pas de favoriser l’émergence d’une parole autonome des jeunes.

La citoyenneté au cœur du projet MJ, un concept déjà ambigu !

La première Maison de Jeunes naît dans ce contexte à Bruxelles vers 1950. Elle est issue de la bourgeoisie catholique bruxelloise. L’objectif des fondateurs est d’accueillir les jeunes désœuvrés afin qu’ils ne traînent pas dans les rues de certains quartiers. Mais les statuts de cette MJ contiennent l’ambition de créer d’autres maisons de jeunes et de les organiser en réseau. Quelques années plus tard, plusieurs MJ ont vu le jour.

 

C’est ainsi qu’en 1955, la Fédération Belge des Maisons de Jeunes et de la Culture (FBMJC) voit le jour. Elle est créée par Christiane Hannaert, enseignante et titulaire d’un diplôme de docteur en sciences, qui est également un des membres fondateurs de la première Maison de Jeunes. La fédération se donne alors pour objectif « la création, la gestion, l’aide morale et matérielle des centres d’accueil, d’hébergement issus de la Maison de Jeunes d’origine et de ceux qui demanderaient son appui ».

 

Dès les origines, les pratiques d’animation sont déjà très variées : l’accueil des jeunes, des activités récréatives et éducatives telles que l’organisation d’excursions, des débats, des cours divers (danse, photos, tennis de table, etc.), des ateliers créatifs (sculpture, céramique, bricolage, etc.), des jeux, mais aussi le travail avec la justice, l’aide sociale aux jeunes et l’hébergement. Ce qui caractérise surtout cette époque, en termes d’animation, c’est l’organisation de soirées dansantes. Au sortir de la guerre, les jeunes veulent bouger, vivre, vibrer, … La musique s’avère être un vecteur d’émancipation !

 

Dès la création des premières MJ, une tension apparait entre la volonté et la perspective de l’émancipation des individus et des groupes sociaux et la volonté de contrôler et d’encadrer une jeunesse vue comme potentiellement dangereuse. A l’époque déjà, les jeunes sont considérés comme éventuellement dangereux, enclins à la fréquentation de lieux de débauchage (café,…) et traînants dans la rue. La guerre a laissé des traces, la misère, la pauvreté, le non-emploi entraînent l’insécurité ! Dès le départ, deux logiques de travail sont à l’œuvre.

La première vise clairement des pratiques d’encadrement et de contrôle des jeunes dits désœuvrés (en grande majorité des garçons) afin qu’ils n’errent pas dans les rues de certains quartiers dits populaires et soient remis dans le droit chemin. Beaucoup de clubs de prévention naissent dans cette optique. Ils sont le fait d’organisations confessionnelles et de prêtres ouvriers.

 

La seconde est, quant à elle, plutôt axée sur les principes d’une éducation nouvelle ouverte sur le milieu de vie des jeunes (pédagogie du projet). Ces initiatives sont pour la plupart créées par des instituteurs ou des régents avec comme objectifs « la promotion des jeunes dans la société adulte, la recherche de l’équilibre Culture-Loisirs, la défense d’un idéal empreint de civisme et de probité ». Les clubs de jeunes commencent à fleurir par-ci, par-là…

 

Plus en phase avec ce second courant, la fédération, qui se veut laïque et apolitique, privilégie la culture comme moyen d’émancipation des jeunes. Elle regroupe 28 Maisons de Jeunes au début des années soixante et commence déjà à se battre pour leur reconnaissance. Les MJ que l’on trouve au sein de la fédération, à l’époque, se situent principalement dans les petites villes et dans les communes industrielles.

 

Parallèlement, 1956 est l’année des premiers subventionnements de Maisons de Jeunes. Les pouvoirs publics financent alors en partie le fonctionnement des MJ, pas du tout l’emploi. La gestion et l’encadrement sont bénévoles. En matière de reconnaissance, les MJ (jeunesses dites « inorganisées ») sont à la traîne par rapport aux autres mouvements de jeunesse de masse (Scouts, Patros, … la jeunesse « organisée ») !

De l’affirmation des enjeux d’autonomie et d’expression critiques des jeunes aux bases d’un cadre juridique pour les MJ

Mai 68 ! La jeunesse commence à réagir… et parfois de manière violente. Elle critique une série de choses, elle s’oppose à la culture de masse, à la société de « papa », elle refuse les méthodes d’éducation et leurs contenus. L’école est évidemment fort critiquée. Les radios, émissions, magazines,… pour jeunes font leur apparition. Le résultat est qu’on va soutenir de plus en plus ce secteur qui porte effectivement sur cette jeunesse inorganisée. La jeunesse devient une catégorie sociale à part entière.

Dans les MJ, ça bouge également. Certaines MJ font le pari de l’autogestion, d’autres vont manifester à Paris ou dans leur ville… Les activités orientées vers le théâtre, la musique, les journaux, les radios, les graffs, la sérigraphie, … vont très fortement se développer et constitueront autant de moyens d’expression qui permettent aux jeunes de crier leurs révoltes, leurs colères, leurs revendications d’un monde plus juste… C’est aussi l’époque de la libération sexuelle, de la consommation de joints et de la liberté à ne rien faire…

On l’a vu, jusque-là, en Belgique, tout ce qui est jeunesse est principalement géré par des organisations et des mouvements qui restent derrière les grandes tendances politiques. La jeunesse inorganisée s’exprime peu ou pas du tout. Marcel HICTER, Directeur Général de la Jeunesse et des Loisirs, va jouer un rôle moteur pour changer cela. C’est en passant un Noël à Stockholm, où les jeunes descendent dans la rue et « cassent » la ville, qu’il se rend compte que les jeunes peuvent exister et représenter une force, même en-dehors de toute organisation recensée. Pour lui, c’est l’éducation qui conduit à la démocratie. Dès lors, les associations de jeunesse doivent être encouragées par les pouvoirs publics subsidiant, mais tout en leur laissant leur totale autonomie. Marcel Hicter préconise également de substituer aux modèles de la pédagogie traditionnelle d’autres modèles fondés sur l’autonomie, la vie collective et l’autogestion. Par ses propos et sa démarche, il fait figure de précurseur.

En 1971, sous son impulsion, un cadre juridique est donné aux MJ avec un Arrêté Royal établissant les conditions d’agréation et surtout l’octroi de subventions. « Considérant que la Maison de Jeunes, ouverte à tous, sans discrimination idéologique, politique, de sexe, de race ou de nationalité constitue un élément essentiel de promotion sociale et culturelle d’une communauté en mettant à la disposition de ceux qui la fréquentent des moyens leur permettant de prendre conscience de leurs aptitudes, de les développer et de devenir des citoyens actifs, responsables et critiques au sein de la société. » Ce texte de reconnaissance des Maisons de Jeunes introduit la notion de pluralisme : ces espaces de terrain doivent être des lieux non plus politiques et identifiés politiquement à tel ou tel parti, mais des lieux ouverts à tous les jeunes, quelles que soient leurs tendances idéologiques, culturelles, leur sexe, … et où le débat peut avoir lieu entre différentes tendances.

On retrouve également dans ce premier cadre juridique deux tendances :

  • D’une part, l’idée qu’il faut multiplier les espaces culturels ainsi que l’accès à ceux-ci (démocratisation de la culture),
  • Et d’autre part, l’idée qu’il ne faut pas offrir, au sein des Maisons de Jeunes, la culture avec un grand « C », mais qu’il faut dans ces espaces adopter une démarche qui permette à chacun d’abord de comprendre qui il est, où il est et à partir de là, de devenir un acteur de sa propre culture (démocratie culturelle).

Une autre tension s’incarne en MJ via l’articulation paradoxale de deux pôles : intégration/promotion d’une part et critique/rupture d’autre part.

  • Le pôle intégration, c’est la promotion d’une culture comprise comme l’appropriation par les individus et les groupes des instruments de la citoyenneté et de la lutte contre toutes les formes d’inégalités persistantes.
  • S’ajoute à cela l’exigence d’un pôle critique, en tension avec le précédent qui s’inscrit dans une perspective de changement social, de rupture avec le contexte social et d’une certaine manière, d’un refus d’intégration. La conjonction des termes émancipation et rupture, c’est l’affirmation d’un droit à avoir une vision du monde et à l’exprimer, à avoir un projet sociétal et à tenter de le mettre en œuvre, à expérimenter, à projeter le changement de la vie et du monde qui restent à inventer.

L’existence simultanée de ces deux pôles permet aux MJ de développer une série de pratiques qui caractérisent la pédagogie active

Une fin de siècle entre travail social et enjeu culturel

Les années 70, marquées par le choc pétrolier, la crise économique, la fermeture des dernières mines wallonnes, le déclin de la sidérurgie, la montée du chômage, … vont avoir un impact sur la jeunesse et l’histoire du secteur des Maisons de Jeunes. Loin de la subversion de l’après 68, les Maisons de Jeunes sont confrontées soudain à un public qui n’est plus subversif et qui est en fait un public dont la famille, et eux-mêmes parfois, sont confrontés à cette crise. A cela vient s’ajouter, et c’est lié à la crise, l’arrivée du marché de la toxicomanie tel qu’on le connaît aujourd’hui, la recrudescence de la délinquance juvénile. Autrement dit, la jeunesse voit noir. La jeunesse se drogue.

 

Les Maisons de Jeunes elles-mêmes manquent cruellement de moyens. Faisant face à un public de plus en plus « défavorisé » et étant tentées d’aller chercher des moyens là où il y en a,  beaucoup de  maisons de jeunes vont donc (re)basculer vers le travail social. Pas mal d’emploi en Maisons de Jeunes sont désormais occupés par des éducateurs et des assistants sociaux. Certaines Maisons de Jeunes font le choix de devenir AMO, d’autres ferment. Cette dualité au sein du secteur, entre le social et le culturel, va également mener à une scission entre la Fédération des Maisons de Jeunes en Milieu populaire, de mouvance sociale et chrétienne, et la Fédération des Maisons de Jeunes, plaçant la culture au centre de l’action et postulant qu’on ne doit pas considérer que c’est le jeune qui est malade, mais que c’est la société qui l’est et que c’est donc la société et non le jeune qu’il faut changer.

 

Dans les années 90, le discours médiatique et politique sur l’insécurité prend une ampleur considérable. Le chômage continue à augmenter. Pour beaucoup de jeunes, les perspectives d’avenir sur le marché du travail sont minces,… et même les diplômes ne sont pas toujours la panacée.

 

On voit arriver les premières émeutes. Et le monde politique fait le choix de la surveillance, du contrôle, du sécuritaire et de la prévention. Les contrats de sécurité apparaissent, c’est-à-dire que toutes les grandes villes ou les zones qui posent problème reçoivent directement du Ministère de l’Intérieur de l’argent pour engager des policiers, des médiateurs sociaux, des éducateurs de rue pour obtenir des résultats en matière de sécurité.

 

L’Intégration Sociale également est mise en place : des moyens financiers sont débloqués pour favoriser l’intégration des jeunes. A côté de cela, les maisons de jeunes continuent à manquer cruellement de reconnaissance et de moyens.  Pourtant, elles font le défi de la créativité, de l’action collective culturelle, le défi de devenir des lieux où on apprend et expérimente le vivre ensemble, la citoyenneté, l’engagement.

 

Au niveau de la fédération, cette période est marquée par le Décret sur les Organisations de Jeunesse (OJ) en 1980 qui lui permet d’être agréée dans la catégorie « Service de Jeunesse » et d’obtenir ainsi des moyens de fonctionnement et un permanent. L’association passera alors par différents changements de dénomination successifs. En 1982, la fédération devient la Fédération Belge des Maisons et Centres de Jeunes (FBMCJ). Un an après, elle prend la dénomination de Fédération Belge des Maisons, Clubs, Centres de Jeunes et Centres créatifs mais garde son appellation (FBMCJ) pour enfin, en 1998, devenir la Fédération des Maisons de Jeunes en Belgique francophone (FMJ ASBL). Cette évolution nous rappelle que dans les années septante, les membres de la FMJ étaient beaucoup plus diversifiés alors qu’ils se répartissent désormais en deux catégories : les MJ et les CRH. Enfin, la communautarisation de la Belgique est également passée par là en organisant désormais l’action culturelle sur base de l’appartenance linguistique.

Un nouveau Décret pour le passage à l’An 2000

En 2000, le Décret Centres de Jeunes actuel déterminant les conditions de reconnaissance et de subventionnement des Maisons de Jeunes, Centres de Rencontres et d’Hébergement et Centres d’Information des Jeunes et leurs fédérations est voté par le Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles, à l’unanimité. Il aura fallu un demi-siècle pour y parvenir et surtout une mobilisation sans précédent des travailleurs qui descendent dans la rue et revendiquent une revalorisation du secteur et des salaires. Outre un refinancement du secteur et un texte législatif communautaire plus adapté qu’une vieille réglementation nationale, ce décret réaffirme avec force les principes d’éducation permanente des Maisons et Centres de Jeunes contre toute dérive d’instrumentalisation sociale voire sécuritaire.  Il reconnaît le travail pédagogique des Centres, finance la rémunération d’un permanent et augmente leur subvention de fonctionnement. Il a été, depuis, modifié à deux reprises, en 2004 et en 2008 afin de se préciser et de mieux coller aux réalités de terrain.

 

L’encadrement professionnel des Centres de Jeunes se renforce progressivement. Si très rapidement l’importance de la présence d’animateurs rémunérés s’est fait sentir, la professionnalisation du secteur est toujours en cours. A côté de l’animateur-coordinateur, les équipes se sont étoffées principalement grâce aux postes APE et ACS soutenus par les politiques régionales de l’emploi (héritées des premiers programmes de résorption du chômage apparus dans les années 80). Le dispositif Maribel ainsi que la mise à disposition de travailleurs par des pouvoirs locaux (article 60, plan de cohésion sociale, …) contribuent également au développement de l’emploi en CJ. La formation des professionnels reste un enjeu important assumé en partie par la fédération via notamment le dispositif BAGIC et l’implication dans la sous-commission de qualification qui valide les compétences de tout nouveau coordinateur.

 

En 2009, suite à la réforme du décret OJ, la FMJ obtient de son côté un agrément dans la catégorie « Fédérations de Centres de Jeunes ». Celui-ci complète la reconnaissance de l’association dans le Décret CJ obtenue en 2000 mais dont la valorisation financière reste très marginale. La FMJ a ainsi la particularité d’être reconnue à la fois dans le Décret OJ et le Décret CJ ! Son équipe s’est également étoffée en passant d’un travailleur en 1960 à près de vingt en 2020 !

 

En 2015, un processus d’évaluation du Décret des Centres de Jeunes et du Décret des Organisations de Jeunesse a été initié. Cette évaluation a abouti à la rédaction d’un rapport duquel on peut dégager une satisfaction globale des associations par rapport au décret actuel, tout en pointant une série d’éléments utiles à (re)questionner et adapter d’une part en fonction de l’évolution de la société et du secteur, et d’autre part en fonction des enseignements à tirer de l’application du texte. Durant la même législature, la mise en œuvre de l’article 44f du Décret a permis de généraliser la subvention pour un deuxième permanent à l’ensemble des 212 Centres de Jeunes que compte désormais le secteur.

 

A l’entame de la législature actuelle, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a inscrit à son programme une modification décrétale. Nous ne pouvons bien sûr pas encore présupposer des résultats de ce travail mais pour la FMJ et son réseau, il s’agit là d’une belle occasion de questionner la politique de Jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la manière dont elle est structurée et organisée aujourd’hui…

Les 116 associations que rassemble actuellement la FMJ jouent en tous les cas un rôle moteur pour le développement de la citoyenneté et d’actions socioculturelles et de création dans le quotidien de milliers de jeunes !

Synthèse de cet historique en quelques visuels

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Dernière modification: 23 mars 2023

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